La compagnie des ergots sanglants arrivait en vue de la grande cité d’Horalie.
Cette grande ville commerçante était toujours en pleine effervescence.
Tous les jours la ville se remplissait de commerçants venus là pour vendre leurs produits. Ils venaient de toutes les parties du monde ce qui conférait à cette ville un côté hétéroclite et coloré.
C’était aussi la ville de la trêve, toutes agressions interraciales étaient interdites et sévèrement sanctionnées par la milice locale, aussi nombreuse et bien armée que l’armée régulière du pays.
Cette milice appelée les « écailles noires » en rapport avec la couleur des écailles des plus dangereux dragons était réputée pour être violente et expéditive mais juste.
Comme chaque fois qu’il devait approcher des orques, Gerrit s’angoissait.
Il ne contrôlait pas sa rage, et chaque rencontre était pour lui une réelle souffrance.
Il savait comment éviter au maximum les quartiers que les orques fréquentaient le plus, mais hélas pour lui, ils n’étaient pas parqués et pouvaient se trouver de partout en ville.
Kilsham qui connaissait parfaitement le problème lança à l’insu de Gerrit un sort d’apaisement qui permettait d’éviter que la rage n’éclate pendant l’équivalent d’une journée.
Le nain avait les mains dans sa bourse à recompter ses pièces histoire de savoir combien de tonneau il pourrait prendre avec lui. Il lui faudrait fausser compagnie à ses compagnons quelques heures histoire d’aller dans le quartier des artisans pour pouvoir faire une provision de bières naine pour leur voyage.
L’elfe quand à lui regardait avec dégoûts les remparts de la cité approcher.
Lui, si habitué à la nature et si proche d’elle, ne pouvait pas comprendre que les humains et certaines autres races, construisent ces immenses villes qui défiguraient la nature et la remplaçaient. Toutes ces constructions inesthétiques et particulièrement vilaines…
Comme à son habitude il se tourna vers Gerrit :
-Je vais essayer de glaner des informations chez mes cousins les elfes des bois, j’en profiterais pour refaire le stock de potions de soins et de remèdes pour le voyage.
Gerrit mis la main dans une poche intérieure de sa tunique et sorti une petite bourse en velours mauve.
-Tiens prends ceci pour payer tes frères de la forêt. Et ne lésine pas sur les potions nous risquons de faire des mauvaises rencontres.
Kilsham les regardaient intrigué, c’était la première fois qu’il voyait cette bourse.
-Puis je me permettre de demander ce que cette bourse contient ?
Gerrit fit signe à Illuël de lui montrer.
Il ouvrit la bourse et versa délicatement une infime partie de son contenue dans le creux de sa main.
De petites graines fines noires veinés de vert pale se répandirent doucement.
Kilsham qui ne comprenait toujours pas regarda Gerrit et lui demanda :
-C’est des graines, soit, mais de quoi ?
-Une espèce d’arbre très rare et très appréciée des elfes. On ne les trouve plus maintenant que dans une vallée secrète connue des elfes seuls, ou ils se retirent lorsque leur heure est arrivée.
Ces graines ont plus de valeur à leurs yeux que l’or et les bijoux.
Ils peuvent ainsi replanter ces arbres qui leurs sont très liés et ainsi ne pas perdre l’osmose qu’ils ont avec la nature.
Kilsham commença à comprendre.
-Mais pourquoi alors lorsqu’ils sont replantés, ne répandent ils pas les graines de ces nouvelles pousses ?
-Tout simplement car ces arbres ne font des graines qu’au sein de cette fameuse vallée et nulle part ailleurs… Ce qui explique en grande partie leur quasi disparition partout ailleurs.
-Et comment as-tu pu obtenir ces graines ?
-Disons que j’ais eu l’occasion un jour d’aller dans cette vallée et qu’entre autre pour m’aider à oublier son emplacement, les vénérables anciens m’ont remis cette bourse.
Illuël connaissait l’histoire et savait que les ancêtres n’avaient pas fait ça pour acheter son silence, ils avaient le pouvoir de lui faire oublier par la magie jusqu’à ses propres souvenirs d’enfance.
Il avait entendu parler d’un humain qui aurait accompli un exploit pour les habitants de la vallée. Un humain qui était le bras d’une prophétie millénaire connus uniquement des plus anciens d’entre eux.
Gerrit se tourna vers le nain et le magicien :
-Et bien les amis, allons à la ville. Illuël donnons nous rendez vous à la porte Est dans 2 jours si pour toi c’est suffisant ?
L’elfe acquiesça et fit partir son cheval dans une toute autre direction que celle de la ville.
Ses trois compagnons repartirent en direction des remparts.
Lorsque Gerrit fut en mesure de voir l’entrée de la ville, il vit que le nombre de gardes étaient inhabituellement élevé.
Il se tourna vers Dunrad :
-Prend ta bourrique porte barrique et va donc à l’entrée Sud, tu passeras plus facilement par là bas.
Dunrad acquiesça, il fit tourner les talons de sa monture et de son âne, et il partit dans la direction de l’entrée Sud.
Kilsham se tourna vers Gerrit, c’était la première fois qu’il venait ici, au contraire de ses compagnons et visiblement il était surpris par les habitudes que pouvaient avoir ses amis.
Il se tourna vers Gerrit :
- Dis-moi une chose, pourquoi tout ce cirque ?
-Tout simplement quand les gardes sont en surnombre, c’est qu’un événement exceptionnel a lieu dans la ville ou que quelque chose de grave est arrivé.
Dans tous les cas il est préférable d’emprunter les entrées les plus adéquates à chacun pour être sur de rentrer.
L’entrée Sud est celle qu’empruntent les nains, et les gnomes, ainsi que certaines races à peau verte. Car la plupart d’entre eux viennent de montagnes situées plus au sud de la ville.
Quand à nous, nous n’avons aucune entrée particulière, bien que j’ais peur que nous soyons un peu inquiété à cause de tes robes.
Kilsham regarda ses robes de mage. Elles étaient faites dans une étoffe riche et épaisse, et des fils d’or et d’argent étaient incorporés dans le tissu, dessinant des symboles cabalistiques sur les bordures des ouvertures. Il savait qu’il serait instantanément reconnu pour ce qu’il était.
-Oui j’imagine que la magie est encore une fois mal vue par ici ?
-Du tout, le maire étant un grand mage, les magiciens ne sont pas mal vus ici. Mais quand les soldats sont sur le qui vive, souvent ils prennent plus de précautions avec les mages. Il ne faut pas oublier que vous êtes capable de choses que peu d’autres personnes sont capables de faire.
-Et bien nous allons voir ce qu’il en est…
L’un des soldats qui tenait un parchemin à la main s’approcha des deux cavaliers.
-Messieurs, quel bon vent vous emmène dans notre belle cité ?
-Nous sommes mandatés afin d’escorter 3 jeunes prêtresses au départ d’ici.
-Vous êtes ?
-La compagnie des « ergots sanglants »
-Bien bien.
L’homme faisait le tour des chevaux cherchant visiblement un détail ou quelque chose, mais paru dépité de ne pas découvrir ce qu’il souhaitait.
Lorsqu’il repassa à proximité de Gerrit, celui-ci jeta un œil sur le parchemin que l’homme tenait. Il vit dessus un dessin d’un visage, il lui semblait reconnaître cet homme, mais la vision fut trop rapide. Il se ré adressa au garde :
-Et que nous valent toutes ces précautions ?
-Un homme a tenté d’assassiner notre bien aimé maire.
-Un fou ou un désespéré pour tenter cela sur lui ?
-Non un homme préparé et aidé…. Il a réussi à s’approcher du maire et a failli réussir son coup, si sa femme n’avait bu dans son verre avant lui, il serait probablement mort à l’heure qu’il est…
-Sa femme est morte ?
-Non grâce à ses pouvoirs magique, il a pu la maintenir dans un état stationnaire, mais il ne peut la guérir pour l’instant, il lui manque visiblement quelque chose. Toutes une tripoté de compagnie d’aventuriers sont arrivés récemment car le maire a promis une forte récompense pour ces ingrédients.
-Et ou puis je avoir des informations ?
-Au bureau des aventuriers de chaque quartier. Bon et bien bonne journée messieurs !
-Bonne journée
Les deux hommes firent repartir leurs montures pour passer l’entrée. Gerrit se demandait s’ils n’avaient pas le temps de se faire un peu des extras avec cette histoire de composants…
Commentaires :
et la suite ??
euh lui aussi a ete ecrit a partir de ton telephone ? ;-D