16h25 Quartier des docks.
Les patrouilles se mettaient en position tout autour de ces entrepôts.
Ils auraient bien du mal à s’en sortir cette fois.
L’un des hommes sourit à l’idée de capturer l’un des plus dangereux Hacker du monde.
Il était juste déçu de ne pas avoir obtenu l’autorisation de la chaîne d’information locale pour qu’il couvre l’arrestation avec leur hélicoptère.
Il regarda sa montre et fit signe à l’un des hommes de faire avancer les équipes vers le point où le signal avait disparu.
Il enfila son pare-balles et sorti son colt, l’heure était arrivée…

16h30 Quartier des docks.
Ralf finissait de remplir le sac de sport.
Il entendit Eliot crier un « Yessss ! » suivi d’une petite danse saccadé.
Devant son air incrédule, Eliot lui expliqua :
-Je viens de coincer skyl0rd dans son antre, il croit qu’il est actif et encore sur le réseau, mais il est uniquement sur son réseau local…
Par contre je viens de voir déconnecter le dernier homme de la liste avant moi…
-Ne t’inquiète pas appelle Marielle nous allons quitter les lieux avant qu’ils débarquent.

Ralf avait tiré un meuble sur lequel étaient installées toutes sortes de bocaux et de bouteilles et ouvrit la porte métallique qui se trouvait derrière.
Il fit passer Marielle et Eliot, puis il retira le meuble afin de couvrir leur fuite et cacher la porte et referma la porte.
Il n’entendit pas la bouteille qui déséquilibrée, venait de basculer et se brisa sur le sol devant le meuble, répandant le vin rouge qu’elle contenait en une flaque rouge sang.

16h45 Quartier des docks.
La porte vola en éclat, les hommes rentraient se couvrant mutuellement telle une vague déferlant sur une plage de galets.
Les autres entrepôts étaient envahis aussi, mais comme celui-ci était le seul ayant la porte ouverte il était quasiment sur qu’ils étaient terrés là dedans.
Il découvrit lorsque l’entrée de l’entrepôt fut sécurisée que celui-ci contenait plusieurs véhicules dont un hummer blindé.
Il se demanda pourquoi ils n’avaient pas tentés une échappée avec cet engin.
Il entendit dans son oreillette toutes les voix qui énonçaient les unes après les autres :
« Sécurisé, aucune présence humaine »
Il commençait à douter de son mouchard et de toute cette mascarade.
Si il ne trouvait pas leur trace ou la preuve au moins de leur passage ici, il risquait sa place.
Il fut pris de sueur et se mis à chercher frénétiquement un objet ou quelque chose qui aurait permis de relier cet entrepôt avec leur cible.
Lorsqu’il marcha dans le vin son premier réflexe fut de gueuler après l’abruti qui avait bousculé ce meuble avant de comprendre qu’il était le premier à passer dans cette partie de l’entrepôt.
Il poussa le meuble et le fis basculer sur le côté, lorsqu’il vit la porte tous ces hommes entendirent autant dans leurs oreillettes que sans son cri de joie.

17h20 Quartier des docks, égouts.
Ralf savait qu’Eliot était au bout de ses forces, mais il savait aussi que ceux qui les poursuivaient seraient très certainement déjà en train de les chercher dans les égouts.
Ils devaient arriver à sa planque. Une fois dedans ils seraient tranquille au moins quelques heures, le temps de les laisser s’éparpiller de partout dans les égouts et leur donner la possibilité de s’enfuir.

Il voyait au travers des grillages, les lumières du métro.
Ils n’étaient plus très loin…
Il voyait déjà le coude du couloir. Ils y étaient. Il sorti une clé qu’il avait autour du cou et ouvrit une porte rouillée qui n’avait pas du bouger depuis plusieurs années voir dizaines d’années.
Derrière se trouvait un abri antiatomique relié au réseau du métro de la ville.
Plus personne ne connaissait ces petites pièces qui faisait la jonction entre les deux parties puisque elles étaient rare et qu’ailleurs ces portes donnaient directement dans le métro.
Il savait qu’ils chercheraient sur les caméras de surveillance et qu’ils ne les trouveraient pas.

19h30 Quartier des Docks, égouts, métro, environs
Les rapports arrivaient les uns après les autres.
Personnes ne les avaient retrouvés.
Les caméras de l’autoroute ne les avaient pas montrés, les caméras du métro non plus, et toutes les issues des égouts étaient surveillées.
Ils n’avaient aucune chance de s’en sortir.
Et de toute manière ils ne pouvaient pas avoir disparus.

20h30 Abri antiatomique dans les égouts
Ralf sorti les rations qu’il avait pris dans l’entrepôt.
Il servit Marielle et Eliot.
Ils avaient coupés tout ce qui pouvait rayonner et aider à leur découverte.
Ils ne savaient donc pas ce qu’il se passait dehors, mais d’après Ralf il suffisait d’attendre le milieu de la nuit pour sortir tranquillement.

Il sorti un paquet de cartes d’une poche de son sac et commença à distribuer les cartes, il prit une bouchée de sa ration, ils avaient encore une poignée d’heure à tenir.

21h30 Bibliothèque municipale.
Il était impensable qu’ils se soient volatilisés, ils devaient connaître les égouts mieux qu’eux et s’être cachés.
Il cherchait dans toutes les cartes qu’il trouvait un recoin ou une pièce ou un couloir condamné qui pouvait les abriter.

Il prit une autre gorgée de son café, la nuit serait longue mais il les retrouverait, c’était maintenant une affaire personnelle entre lui et cet homme qui protégeait ce gosse.

23h30 Abri antiatomique dans les égouts
Ralf commença à ranger leurs affaires.
Ils ne devaient pas laisser trop de traces de leur passage après tout, leurs poursuivants devaient être en train de chercher sur de vieilles cartes.
Heureusement qu’il y avait plusieurs endroits comme celui-ci disséminés un peu partout dans les environs.
Il sourit, il était sur que ce coup ci ils allaient pouvoir leur échapper définitivement.